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Ceci n'est pas un exercice

by Julien Soulier + Dreyt Nien

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lyrics

CECI N’EST PAS UN EXERCICE !


En France les femmes ne posséderont jamais le droit de pointer à la mélancolie. Consultez l’oracle total, voyez nos thérorriciens : la féminité on en a fait un cancer. C’est dit.

Merci de reverser vos salaires à la bonne conscience occidentale. Tu voiles ta fille dans le but plusieurs fois millénaire de sacraliser ta cécité mentale ; qu’on n’aille pas filmer ta gangrène au cœur. Vas surtout pas lire dans ton présent.
Pour te cacher de ce que tu aurais l’impression de sentir t’as l’espéranto des médias, la der des ders des alchimies qui puisse relier mouton manchot.
Et comme les dernières idées humaines remontent aux rooms 1940, les entrepôts pour expos d’art ont équipé leurs gaines de ventilation de diffuseurs de parfums.
Strychnine stricto sensu…
Strychnine stricto sensu, on pose tous dans l’allégorie nerveuse de l’ultime convoi, voyageur tabouret bar ou chef de gare dans les bras de sa femme.
Nous ne sommes que des mannequins de rire au fond d’une boutique sur le point de fermer ; homo sapiens sapiens, etc. sapiens n’est qu’une mutilation inachevée qui fait son strip, cloué à sa vitrine cérébrale. Aux fêtes foraines on t’en fera bouffer du cyanure d’asile : t’en as de la chance un génie dort dans ton pilulier, mais attention tu n’as droit qu’à trois aveux…
Nous n’avons plus que ça dans le sang.
Nous n’avons plus que ça dans le sang.
Le seul espoir qui nous reste, c’est que l’autre en bave plus que nous. Qu’il crève lentement ce minable, quel qu’il soit. On refuse toujours de le voir mais on en a besoin des racismes, alors merci la publicité, merci.

Ceci n’est pas un exercice… Ceci n’est pas un exercice… Ceci n’est pas un exercice…


Je ne vaux pas plus que quiconque, je ne porte aucun message de paix, je ne vous suis d’aucun secours. En me massant la poitrine je n’entends plus clignoter qu’un œil malade.

Faut dire les prostituées pullulent tellement par ici qu’on acquiert le réflexe de mettre toutes les femmes en tenue légère dans le même panier par une aussi belle après-midi d’été. Idem les pseudo-déesses qui tapinent sur les écrans publicitaires. Depuis quatre cent ans, les gravures officielles servent ouvertement de relais à la propagande d’épuration de la femme en soi, nidifiant aux tripes dérisoires des bipèdes, l’étrange obscénité d’un machisme esthétique.

Ceci n’est pas un exercice… Ceci n’est pas un exercice… Ceci n’est pas un exercice…


Un masculin qu’on se mettait à rêver meilleur brûle ses dernières calories au pied de ces affiches, où la blondasse mode crucifie pour des éternités le sourire de son string. Les trams slaloment nos rubans de croix citadines. Pèlerinage sadomaso instantané. Et le fantasme exogamique défile dans le trou noir des âmes.

Et vas-y mon frère, vas-y mon frère, mon frère je t’ai inventé car je n’ai pas eu le courage d’être mon propre jumeau. Et vas-y mon frère pardonne-leur pourquoi vomir m’est jouissif.

L’amour-propre est une idée intolérable, dans cette société cadavre auto flagellée d’éducation médiévale, enrôlée sous les couleurs de l’archaïque Occupation Phallique, irradiée volontaire aux rayons XXX, nous condamnant à n’avoir plus rien à dire, ni à donner, maudits à la jeunesse à sa viande.com fumée au mascara moral. Convenant que toute ivresse est carnassière les terrasses refleurissent de chair humaine, alors que sur le trottoir d’en face les artilleurs-canonniers de la Coop rechargent les frigos.

Ceci n’est pas un exercice… Ceci n’est pas un exercice… Ceci n’est pas un exercice…


Le trafic de la ville me fait songer à la langue interminable d’un saurien affamé de tôles froissées, galion terrien se remuant au tam-tam d’un rock-suicide.
Sorties des mandibules d’une araignée de l’espace les striures de soleil écorchent les devantures des banques et des épiceries, dansent comme flammes sur le bitume dans la vitesse des voitures, frictionnées par un gamin d’une autre planète.

Cette procession métal et plastique n’est pas non plus sans évoquer une drôle de seringue, souvent écrasant d’un bloc sa magie au rouge, ou pressant la lumière par saccades coïtales.
Mitraillé de spasmes on ne s’échappe jamais de la rue. Entre deux check points l’asphalte mange la solitude des corps qui tombent. Aucune issue. Car les goudrons digèrent faussement notre enfance. On se relève, remis en jeu chaque seconde comme des billes de flipper, nos souvenirs rebondissent sur la route, cosmonautes essoufflés, funambules absurdes sur des lignes blanches et jaune militaire.




Julien Soulier juin 2004 – janvier 2008

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released December 8, 2015

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dreyt nien Colmar, France

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