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D​é​esse de granite

by Dreyt Nien X Mademoiselle Princesse

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eau secrète 05:04
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hydrogène 04:03

about

F.O.U. 7

Dreyt Nien X Mademoiselle Princesse

Déesse de Granite

music : Dreyt Nien / Wiard 300
vocals : Mademoiselle Princess
texts : Sarah Limon-Tautavel



to Emmanuel G

1. couleur de l'aube

couleur de l'aube
par le prisme organique
parcours la lumière dans le matin sombre
où les ombres n'en finissent plus de se perdre


2. Déesse de granite

ils ont tordu la pierre pour rendre l'eau
déesse de granit

*

rien d'autre qu'une morte de plus
qu'une force brute


3. Eau secrète

C'est une eau bien secrète
que l'eau de la pierre

*

L'eau d'un aimant cosmique
et saignant


4. Moiteur du cristal

c'est aussi un gouffre
un brouillard
brûlé par le froid
déchiré par les forces
c'est la neige
c'est la glace
la moiteur du cristal
d'une sorte de parasite cérébral

ça suinte,

souffle encore
comme un cadavre pneumatique
tu plane sans ombre
sur les vapeurs blanches fantomatiques

*

ondulants aux cieux vastes des nuages plus ténébreux que le goudron
loin devant et fuyants comme les effluves des routes d'été
ils s’étirent et épousent les formes de la terre brune et bleue, blanche presque
qui inlassablement s’enroule dans l’illimité et halluciné cosmos


5. Tout échappe à son contrôle

tout échappe à son contrôle
la vie des arbres
le sens du temps
les ailes des papillons


6. Alors que nous basculons

Alors que nous basculons
dans l'image et dans le vent
Que nous nous enfonçons
dans un monde sans substance
et que la vie n’a jamais été aussi pure
l’image devient la réalité
et cette fusion là, n’est pas contre notre nature


7. La nuit qui nous sépare

la nuit qui nous sépare
est d’une brume épaisse
il y nage des segments de spectres
au centre, un noyau noir rayonne d’obscurité
et autour on sent les esprits qui rodent
seul ton poitrail pneumatique se meut encore

*

une nouvelle vie nous attend
ou alors la mort
mais notre passé est passé
nos états antérieurs ne reviendront plus


8. Sous oxygène

le temps est calme, beau fixe, sans nuage
sous oxygène tout semble encore naturel
mais tout est virtuel
on a été formatés pour un monde singulier


9. Réalité virtuelle

Il y avait des monts où rien n'était réel.
De la terre et des hautes herbes
dans les vents bleus qui nous griffaient la tête.
Tout a été inventé,
du sable au cosmos aux idées.
Il a fallu rendre substance,
paraître réels pour ne pas désespérer
d'un monde sans souffle, sans gouffre,
dont le seul souffle fut
la vie que nous ne connaissions plus.

*

la brume est devenue réalité
un nouvel axe, une nouvelle direction
La déconnexion des sens
L'allumage du cerveau
La construction mentale
La vie virtuelle

*

l'illusion a fusionné avec la réalité
Il n'y a plus aucune frontière, aucun repère,
tout a basculé dans un gouffre de lumière,
dans un abyme éternel
où le sentiment de ce qui est vécu est déjà le vécu lui même

*

la réalité se bat pour nous réveiller
d'un rêve sans issue
parce que nous ne voyons plus
nous ne sentons plus
nous ne tournons plus


10. Gouffre aux reflets dorés

gouffre aux reflets dorés
lagune de bronze gorgée de serpents
qui souffle en souvenir
en rêve spectral d’un temps révolu

*

incertain,

*

oxydé


11. Ces tas de cendres

ces tas de cendres, ces terrains vagues
sont des matins brumeux aux veines pleines de noix, pleines de bois, de sciure et de poussière qu’ont déposés de délicates abeilles
je t’ai vue partir ce soir là, mais je n’ai rien dis. Vas
nous resurgirons dans un siècle
pour boire à cette fontaine des rêves d’où coule l’eau des roches.

*

Je ne suis pas née dans l'eau d'un océan noir ou jaune dans lequel je vis.
Je ne suis pas née.
Bienvenue au pays des vapeurs.
Je suis une pierre, un rocher saillant ou une aube.
Je ne suis pas née de l'aube.

*

Je plonge soudain dans l'eau fraîche du lac pour ne plus le voir,
lui et ses grands yeux, son faux sourire,
alors que moi je suis perdue, évadée du chemin rocailleux.
Je pénètre les flots, sépare les eaux par la pensée, magie des profondeurs.
Je ne vois pas le soleil qui se lève car je suis dans les ténèbres du lac,
nageant dans la vase épaisse des fonds.
Je n'ai pas vu de mes yeux se lever le vent, je ne perçois que la réflexion de la brise dans le puits sombre de ses larmes, hier soir ou cette nuit. Et je tourne autour du puits dans un tourbillon d'insectes noirs, moi-même insecte noir à ce moment précis, nous sommes venus d'ailleurs je crois.

*

Cet ensemble vaporeux, cet amas de flux
ce festin dans les gouttes de rosées
ce reflet à la surface d'une bulle
tout n'étaient que du vent.
Pur mouvement.
Courant aérien.
Ma parole n'est que du vent.
Souffle torturé.

*

Je boitais dans la rue noire.
Le soleil, couché depuis longtemps.
Le silence intégral et quelques fois brisé par le vent ou d'autres bruits insolites.
La lumière que l'on surprend parfois, les portes, les fenêtres blanchâtres.
Les bêtes, les visions. La fatigue et la nuit.
Les morts enfin se lèvent. J'étais en retard.

*

de peu je me faufile au tombeau
comme un serpent qui suce son venin.
et comme un batracien je m'enfonce dans une crevasse de poison
je crève disait un estomac de chien
et une lueur qui est plus qu’un œil de poisson
et bien moins qu'une sorte d'éléphant
murmure au vent sous le lit de feuilles mortes
d’ici, qui voit encore l’immensité ?

*

Quand tu t'en vas
Nous avons changé de monde
Nous voyons le revers de la membrane
Qui de l'autre coté,
Se fossilise déjà
Et l'on comprend un peu mieux
Ce retournement


12. Avant que les vautours...

Avant que les vautours ne se disputent ta dépouille
Je voudrais conjurer ce mauvais sort qui plane sur ta vie
Enfin rencontrer les esprits qui te ruent de coups
Je voudrais, désaffamer l'ombre


13. Miroir de tes failles

Miroir de tes failles
Je suis une sorte de magma distribué, je coule, m'infiltre et je brûle.
Sans raison et éternel.
 
Puis je me solidifie, et je suis comme un roc,
moulé sur ton âme

Ou moule, que dis-je, où coule ton âme ?

*

Miroir de tes failles et de tes plis,
je suis ton histoire géologique.
Et tu te crois yogi dans son moule 
d'autres reliefs viendront alors me briser,
et ton reflet embaumé ne sera plus que poussière,

*

géologiques entités pour un nouveau monde,
tombeaux pillés. Virtuelles réalités, 
Mais moi je serai toujours là,
au delà de toi, car je suis le monde qui t'enveloppe et te déforme.


14. Hydrogène

Je ne veux rien, je ne veux rien d'autre que de l'hydrogène,
Je veux qu'une hydre se tienne perpendiculairement au mur,
Je veux qu'une crevasse s'ouvre dans le sable
Pour laisser s'échapper cet infâme microbe qu'il renferme

credits

released November 2, 2018

voix : Mademoiselle Princesse soundcloud.com/mademoiselleprincesse1
haikus : Sarah Limon-Tautavel www.facebook.com/Tautavel/

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dreyt nien Colmar, France

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